Et s'il fallait s'autoriser à ne pas savoir pour mieux apprendre ? Tous les samedis à 10h, un instant philo comme une pause, sur Wave Radio. S'arrêter, s'étonner, comprendre. Prenons le temps de réfléchir pour partager le Goût de Penser avec Jeremy.
Comment l'automatisation et internet ont-ils changé notre rapport au travail ?
Est-ce à la machine de s'adapter à l'homme ? Sommes-nous devenus les outils des machines ?
Internet nous rend-il libres ? Ou est-ce le meilleur moyen de nous auto-enfermer ?
Si la surveillance en entreprise était un symptôme de la perte du sens du travail ? Comment le contrôle et la recherche sans fin d'optimisation et de rentabilité finissent par changer l'essence du travail ? Que reste-t-il du travailleur lorsqu'on le prive de sa responsabilité, de sa liberté et du sens de son action ?
Que veut dire le mérite ?
Y a-t-il du sens à justifier des inégalités salariales par le mérite ?
Si le mérite est le rapport juste entre l'effort et la récompense, comment définir objectivement l'effort ? Le mérite ne serait-il pas une illusion qui masquerait les rapports sociaux conflictuels ?
Et si nous arrêtions de travailler pour mieux œuvrer ? Hannah Arendt, sans vouloir définir l'homme, cherche à décrire son activité. Elle distingue le travail de l’œuvre, l'homo laborans de l'homo faber. Travailler, c'est rester prisonnier de l'éphémère, de la consommation et de la nécessité.
L'idée du bonheur, l'idée du plaisir ou encore le rôle que nous avons à assumer dans la société n'ont pas toujours été les mêmes. Il semble naturel aujourd'hui que chacun doive réaliser son propre bonheur ou que chacun soit libre de décider de sa propre place. Pourtant ces réactions individualistes sont socialement et historiquement construites et non pas naturelles.